Art, villes et paysage – 9ème édition du festival du 9 juin au 21 octobre 2018

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En 2018, beaucoup de jeunes créatrices, mais aussi de créateurs, ont  décidé de déployer leur imaginaire pour jouer, interroger et se confronter au « grand » paysage. 10 nouvelles créations seront ainsi réalisées in situ, s’ajoutant ainsi à la quarantaine de jardins et installations déjà créés. 46 œuvres en tout, créées sur l’Ile aux Fagots seront accessibles à pied depuis la ville et dans la partie sauvage des hortillonnages en barque autour de l’étang de Clermont.

Fascinée par la force et la fragilité du site, la plasticienne Julia Cottin réalisera une sculpture végétale, squelette organique ou vestige maritime, émergeant du marais. La scénographe Solène Ortoli, jouera avec le paysage comme d’une scène de théâtre. Miroirs, ouvertures, fenêtres cacheront et dévoileront les hortillonnages au fur et à mesure de l’avancée des visiteurs. La paysagiste Karine Haudrechy tressera un chemin de saules pour marquer l’épaisseur de la berge, ouverture vers l’horizon, lieu de tension mais aussi de réconciliation entre nature et culture. La plasticienne Dorothéa Nold érigera une sculpture géométrique de fer et de céramique, à la surface de l’eau, évoquant l’interdépendance des éléments et l’équilibre fragile d’un monde de plus en plus instable. Pour la plasticienne Cécile Lastennet, les hortillonnages sont un site préservé du temps et de notre société de plus en plus technologique. Sa sculpture, assemblage d’ « antennes » en tension, se dévoilera comme le vestige d’une société future ou le signe d’un désastre à venir.

Plus légèrement, la plasticienne Cécile Meynier érigera  un totem à salades, culture phare des hortillons, composé de bois, de fer et de terre crue. Les paysagistes de l’atelier de l’Ours planteront un jardin maraîcher cultivé entre terre et eau pour instaurer un dialogue entre deux mondes qui se font face sans forcément se rencontrer.

Travaillant de longue date sur l’habitat standardisé et jouant avec les reflets des immeubles de la ville, Benjamin Testa jettera ses cubes blancs tels des ricochets à la surface de l’étang de Rivery.  S’intéressant  à l’architecture et à la botanique, le plasticien Romain Rambaud créera une île chatoyante au sein de la frayère des hortillonnages, en hommage aux leurres des pêcheurs, sorte de DIY* de bord de rivière. Enfin, le Jardinier des villes en collaboration avec öklo, implantera des cabanes au fond du jardin abritant des toilettes « no mix », un jardin du pot commun où le visiteur sera invité à devenir acteur du paysage en fertilisant de ses nutriments, les cultures de miscanthus et le potager avoisinants.

Depuis la première édition, 120 œuvres réalisées par de 215 paysagistes, architectes et plasticiens ont été réalisées et découvertes par plus de 300 000 visiteurs.

*Do It Yourself

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