23es Rendez-Vous de la Bande Dessinée

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Les 2 et 3 juin 2018, les 23es Rendez-Vous de la Bande Dessinée d’Amiens invitent le public, amateur ou averti, à découvrir les univers hétéroclites de la bande dessinée contemporaine. Rendez-vous majeur du 9e art en région Hauts-de-France, le festival multiplie les formats de rencontres : ateliers, projections, expositions, dédicaces, conférences, etc. Il s’installe en juin dans 5 000 m2 de la Halle Sernam, au pied de la gare, un nouveau lieu à découvrir.

Entrez dans la bulle des auteurs !

Cette année, l’affiche change de coupe et adopte la mèche blonde de Titeuf partant à la découverte d’Amiens, bandes dessinées sous le bras. Zep sera présent lors des Rendez-vous pour rencontrer le public. L’exposition «Les Mondes merveilleux de Zep», retracera son parcours et les travaux ayant donné naissance à l’un des adolescents les plus emblématiques du 9e art. Zidrou (L’Élève Ducobu), Reno (Aquablue), Jérémie Moreau (Fauve d’or 2018), Jeremy Bastian (auteur américain), Jordi Lafebre (dessinateur catalan des Beaux étés), la bande de Tchô! (Julien Neel, Mathilde Domecq, et Dab’s), Terreur Graphique (Concert dessiné avec Aquaserge), Samantha Bailly (auteur, scénariste et présidente de l’association La Charte) et bien d’autres viendront également à Amiens pour cette 23e édition.

Les interviews dessinées, les projections en direct, les masterclass et les débats renforcent le lien entre le public et les auteurs, spécificité de ces rendez-vous depuis leur création. Le festival multiplie également les passerelles avec les autres disciplines artistiques. Plusieurs expositions mettent en valeur le travail des auteurs ou des thèmes forts et se prolongent les week-ends de juin ou jusqu’en juillet dans plusieurs lieux culturels : «Zidrou», «La fleur dans l’atelier de Mondrian», «Bjorn le Morphir», «Les vaisseaux spatiaux dans la bd franco-belge», «Les 20 ans de Tchô !», «La fille maudite du capitaine pirate».

Un festival engagé auprès de tous les publics

Réputé pour son engagement auprès du jeune public, avec les Editions de la Gouttière, le festival veille a lui offrir une programmation de haut niveau avec des formats adaptés : lectures à haute voix, kamishibai, makaton, rencontres et spectacles. Le festival se positionne aussi sur le numérique et l’enseignement supérieur en partenariat avec l’Université de Picardie Jules Verne, l’Ecole supérieur d’art et design et Waide Somme, école d’animation 3D.

La journée professionnelle du 1er juin sera dédiée aux projets culturels construits avec des auteurs de bande dessinée. Cette rencontre donnera l’occasion d’aborder et d’envisager des solutions à la question cruciale de leur rémunération.

Une tiers-lieu en orbite à 1h20 de Paris et de Lille

Les Rendez-Vous de la Bande Dessinée s’installeront désormais à quelques minutes de la Gare d’Amiens dans l’ex-halle Sernam, une friche industrielle de 7 500 m2. Destinée à devenir un pôle, hybride et partagé*, la Halle est située au coeur d’un quartier en pleine mutation repensé par Paul Chemetov, ouvert à la fois sur la ville et les hortillonnages.

Comme la Station F, ce bâtiment aux dimensions exceptionnelles a été conçu en 1926 par Eugène Freyssinet. La halle est composée d’une succession de 19 travées de 384 m2, qui peuvent être séparées ou réunies, prolongée sur les côtés par des auvents, éclairée et ventilée naturellement par de nombreuses ouvertures. Si elle est aujourd’hui à l’état brut, elle sera, comme les abords extérieurs, progressivement aménagée pour accueillir food trucks et structures légères afin de permettre au public de profiter pleinement de cet espace hors norme, central mais jusque là inaccessible.

Pour cette première édition des Rendez-Vous de la Bande Dessinée in situ, l’agence Lucie Lom co-fondée par le dessinateur et scénariste Marc-Antoine Mathieu a choisi un principe de cloisons-feuilles, courbées pour scénographier des cheminements et des espaces variés, permettant d’imaginer encore, au fil des ans, de nouveaux formats de rencontre entre les auteurs de bande dessinée et les publics.

«Nous avons opté pour un «aménagement-paysage» dans lequel l’usager pourra voyager et se perdre. L’esthétique générale doit offrir un parti-pris graphique et plastique forts, pouvant «faire le poids» face à l’architecture béton extrêmement typée de la halle (…). Le sol, les poutraisons béton, les huisseries ne seront donc ni camouflés ni habillés. Bien au contraire, ils participeront à l’aménagement : laissés bruts et bien visibles, ils renvoient à la mémoire du lieu. Ils pourront aussi être mis en évidence ou en valeur, certaines expositions pouvant les convoquer.»

Agence Lucie Lom (Marc-Antoine Mathieu, Philippe Leduc, Élisa Fache et Isabelle Rabillon)

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